Isolation d’une maison : quel est le l’isolant le plus efficace ?
L’isolation thermique d’une habitation est requise dès lors que le propriétaire entame des travaux de rénovation sur la toiture, de ravalement de la façade de locaux chauffés donnant sur l’extérieur ou s’il envisage d’aménager des locaux pour les rendre habitables. Pour réaliser des travaux de rénovation énergétique, il peut faire appel à un spécialiste ou le faire lui-même. Dans les deux cas, il est important de choisir les bons matériaux isolants en fonction du support d’atterrissage. Autrement, l’isolation ne sera pas réussie. Il existe trois types d’isolants : synthétiques, minéraux et bio-sourcés. Les différences entre ces matériaux sont assez marquées. Pour ce qui est du choix du matériau le plus isolant, cela va dépendre principalement de sa destination.
Les matériaux bio-sourcés pour une isolation thermique de l’intérieur
Qu’il s’agisse de construction ou de rénovation, les travaux d’isolation sont utiles. Ils permettent d’économiser de l’énergie en limitant la déperdition thermique ; ce qui a pour conséquence de réduire la facture de chauffage et plus globalement les frais d’électricité des ménages. Les retombées d’une bonne isolation thermique ne sont pas que financières cependant. Un logement doté d’une bonne isolation est agréable à habiter. On y est confortable toute l’année.
En intérieur, les travaux d’isolation thermique peuvent être effectués sur les murs, la toiture, les fenêtres, les sols et les planchers bas. Le but étant d’éliminer les ponts thermiques. En effet, l’absence de fuites d’air va permettre d’améliorer le niveau d’efficacité énergétique de l’habitat. À condition que le matériau utilisé pour réaliser l’isolation possède ces 4 caractéristiques :
- une forte résistance thermique ;
- une conductivité thermique (lambda) faible ;
- un déphasage thermique élevé ;
- une résistance accrue aux moisissures, aux nuisibles (rongeurs et insectes) et au feu.
L’utilisation des isolants bio-sourcés comme la ouate de cellulose, la laine de chanvre, la laine de bois, la laine de coton, le liège ou encore le lin est très recommandée pour la réalisation de travaux d’isolation en intérieur. La raison est simple : ces matériaux, notamment ceux d’origine végétale (liège, lin, laine de bois, de chanvre, de coton, etc.), permettent une évacuation naturelle de la vapeur d’eau et possèdent un déphasage thermique plus élevé. Mais, ce n’est pas qu’une question de performance. Les isolants bio-sourcés sont naturels, écologiques et sans danger pour les résidents des lieux.
Les matériaux synthétiques pour une isolation thermique par l’extérieur
L’isolation thermique d’une habitation ou d’un bâtiment ne concerne pas que son enceinte. L’extérieur fait aussi partie du process. D’ailleurs, ce sont ces deux actions combinées qui vont garantir sa durabilité ainsi que son efficacité. S’il apparaît plus pratique d’effectuer l’isolation thermique interne et externe d’une maison ou de locaux à usage d’habitation en associant plusieurs isolants, les coûts à supporter peuvent être assez importants. On peut procéder par étapes en commençant l’isolation de l’habitation par l’extérieur ; c’est-à-dire les murs extérieurs et la façade, la toiture, les combles perdus, les rampants, etc.
Le meilleur isolant thermique extérieur doit posséder une forte résistance thermique, un faible lambda et un déphasage thermique élevé pour un confort optimal en été. Il faut également tenir compte de la capacité de résistance de l’isolant aux moisissures, aux insectes, aux aléas climatiques (pluie, feu, neige, grêle, etc.) et à l’humidité.
Les matériaux synthétiques (polystyrène expansé ou extrudé et polyuréthane) se prêtent mieux à ce type d’utilisation, même s’ils possèdent un déphasage thermique assez faible au final. Cela les rend moins performants en été que les isolants bio-sourcés, mais ils compensent bien par leur forte résistance à la compression.
Les isolants minéraux pour un usage polyvalent
Les isolants minéraux issus de la fusion de matières minérales, comme la roche volcanique ou le sable, sont utilisés pour isoler les combles, les rampants, les fenêtres, les châssis, les murs, la toiture et la façade extérieure d’une habitation. Leur atout principal, c’est qu’ils s’adaptent à tous types de travaux et de structures.
Il s’agit concrètement de : la laine de verre, la laine de roche, la perlite expansée et le verre cellulaire. Représentant plus de 50 % du marché des isolants thermiques en France, les isolants minéraux sont considérés par de nombreuses spécialistes comme des matériaux classiques d’isolation thermique. Outre leur polyvalence, ils possèdent un bon rapport performance/prix et sont très résistants au froid.
Cependant, avec une densité et un déphasage thermique assez faibles, les isolants minéraux sont généralement source d’inconfort en été. Ils se rattrapent par les bonnes performances qu’ils offrent en matière d’isolation phonique et acoustique et par leur grande capacité à résister à l’eau. De plus, ce sont des matériaux faciles à poser pour un gain de temps optimal.
Quel isolant thermique pour quelle période de l’année ?
Le but d’une isolation thermique c’est de se prémunir contre le froid et la chaleur. Ainsi, un bon isolant doit parvenir à conserver la température souhaitée à l’intérieur d’un habitacle pour le confort des personnes qui y vivent, quelle que soit la saison de l’année. Certains isolants y arrivent parfaitement. C’est le cas de la laine de verre, de la laine de bois et de la ouate de cellulose. Ils sont d’ailleurs communément appelés « isolants des quatre saisons ».
Pour réaliser une isolation thermique en hiver, le mieux c’est de faire une sélection parmi les isolants minéraux, réputés pour leur forte résistance thermique. Les matériaux bio-sourcés sont également très efficaces et sont indiqués pour une utilisation en intérieur. Il serait cependant plus intéressant pour les ménages d’opter pour la ouate de cellulose qui empêche la formation de moisissure et est très résistante aux nuisibles.
En été, il faut davantage faire attention à la valeur lambda d’un matériau qui exprime la résistance au flux de chaleur. Plus cette valeur est faible, plus le matériau est isolant. De même, les isolants thermiques utilisés en été doivent disposer d’un déphasage thermique élevé pour retarder au maximum la pénétration de la chaleur. Les matériaux bio-sourcés respectent toutes ces conditions. Certains isolants comme le liège sont particulièrement efficaces pour une isolation des murs aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
En conclusion, le choix d’un isolant dépend de sa destination. Un matériau peut être efficace en intérieur sans pour autant l’être à l’extérieur. De plus, les performances d’un isolant ne sont pas les mêmes selon les périodes de l’année. L’épaisseur et la densité comptent aussi beaucoup, qu’il s’agisse d’isolation thermique ou phonique. L’utilisation d’un isolant mince avec une densité faible n’est pas conseillée. Cette solution est plutôt recommandée en complément d’autres isolants.
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