Vous le savez peut-être : lorsqu’arrive le printemps, les propriétaires ont tout intérêt à faire un état des lieux de leurs maisons. L’hiver, ses intempéries et ses températures négatives peuvent en effet causer des dégâts sur le bâtiment, que ce soit sur la maçonnerie ou bien sûr encore sur les terrasses et menuiseries en bois. 

S’il est possible de protéger le bois contre le gel, les éléments de maçonnerie tels que les joints de votre façade sont exposés au froid de l’hiver. Mais alors quels sont les effets de l’hiver sur les bâtiments ? Comment prévenir des dommages de la saison hivernale et enfin est-il possible tout de même possible de réaliser des travaux durant l’hiver ?

Les effets du gel et du dégel sur les bâtiments

L’hiver et ses conditions climatiques participent grandement à la dégradation des bâtiments et des infrastructures. Cela est d’autant plus vrai dans les pays nordiques connaissant des hivers rudes, mais ce problème concerne également les bâtiments en France. À partir du moment où l’eau et l’humidité gèlent, les maisons et autres constructions risquent en effet d’être endommagées.

Les dommages de l’hiver sont plus précisément causés par la fluctuation des températures. Lorsque l’eau et l’humidité s’infiltrent entre les pierres, les briques ou les joints et que les températures deviennent négatives, le gel entraîne alors l’expansion de l’eau. Cette expansion favorise l’apparition de fissures. Résultat : le gel et le dégel peuvent être à l’origine d’infiltration d’eau dans le bâtiment.

Le principal dommage causé par l’hiver sur les maisons et les infrastructures de maçonnerie est donc la perte d’imperméabilité. 

Comment prévenir des dommages de l’hiver ?

Les dommages causés par l’hiver sont tout d’abord esthétiques. Il est en effet possible de remarquer des petites fissures dans le mortier ou bien encore un effritement dans les briques. Ainsi, il est vivement conseillé d’inspecter les murs de sa maison au retour des beaux jours afin de repérer les zones fragilisées par le froid.

Ces dommages esthétiques ne sont pas à prendre à la légère puisqu’ils sont des signes avant-coureurs de problèmes plus graves. Un remplacement de certaines briques, un remplacement de mortier ou la réfaction de certains joints peut régler le problème, rendre à un mur son imperméabilité d’origine et éviter que les dommages s’aggravent. Si le problème n’est pas pris à temps, l’intégralité de la construction ou du mur peut être menacée jusqu’à créer un ventre-de-bœuf, c’est-à-dire un détachement des pierres ou des briques causant un renflement vers l’extérieur.

Vous le savez, il est toujours préférable de prévenir plutôt que de guérir. Si une anomalie est réparée à temps, cela empêchera de refaire l’intégralité d’un mur et d’entraîner des coûts de travaux de rénovation plus élevés.

Vous pouvez également demander un devis et contacter un professionnel et tel qu’un maçon qui se chargera de repérer les signes d’usure et les potentielles infiltrations d’eau. Il pourra également vous conseiller pour choisir un nouveau mortier compatible avec les éléments de maçonnerie de votre maison pour respecter l’esthétique de cette dernière.

Réaliser des travaux en hiver : les risques 

Outre les effets de l’hiver sur le long terme, il est également possible de se demander à juste titre s’il est judicieux d’entreprendre des travaux ou tout un chantier durant cette période où les températures sont moins clémentes. 

Les professionnels du BTP travaillent également durant l’hiver, mais il se peut que certains travaux puissent être mis à mal en raison des basses températures. Ainsi, certains chantiers sont parfois interrompus (chantiers noirs). On parle alors de chômage d’intempéries.

Non seulement les conditions pour réaliser des travaux en hiver peuvent être plus rudes pour les artisans (ou pour vous-même), mais le second problème est bien la congélation de l’eau ce qui rend les travaux de maçonnerie, de béton et de plâtre compliqués. Le gel peut en effet dégrader fortement des éléments tels que le mortier.

Réaliser des travaux en hiver : les précautions à prendre

Pour réaliser des travaux de maçonnerie en hiver comme la mise en place d’un béton par exemple, il est conseillé de tout mettre en place pour que la température soit supérieure à 10 °C la semaine suivant la pose. Le béton doit lui être travaillé à une température supérieure à 5 °C. Certaines périodes de l’hiver sont moins rudes et les conditions peuvent être réunies pour réaliser ce type de travaux.

Il existe également des mélanges adaptés pour le bétonnage par temps froid. Vous pouvez également utiliser de l’eau chaude pour le bétonnage et un ciment à durcissement rapide. Après le bétonnage, vous pourrez protéger votre réalisation en conservant une température ambiante adéquate grâce à une protection, un coffrage, des couvertures, des isolants ou bien encore des appareils de chauffage portatifs.

Quant à vous, attention à ne pas prendre froid en réalisant vos travaux en hiver. N’oubliez pas de bien vous couvrir même si l’effort peut vous tenir chaud et penser à aménager un endroit pour vous abriter et vous réchauffer régulièrement.